mercredi 8 septembre 2010

Archives: Kung Fu Cha IV - notes personnelles du 9 janvier 2010 à propos des notions Temps/dosages sur les Wu Yi Yan Cha

Suite au très intéressant article de David du blog "la voie de thé", à propos des questions de dosage et de temps d'infusion, je mets en ligne ces quelques notes personnelles écrites en Janvier 2010. J'espère qu'elle pourront compléter mes autres articles sur le sujet... Mon point de vue actuel sur la question, est qu'il ne faut pas trop s'enfermer dans des recettes (surtout si on est débutant) et plutôt expérimenter différentes configuration pour explorer les différentes facettes potentielles d'un thé... Chercher aussi à trouver ce qu'on aime d'un point de vue personnel plutôt qu'imiter ce qu'on a vu aillleurs...

<< Retour à une consommation assidue des Rochers depuis un petit moment. Sans doute que le climat polaire actuel y est un peu pour queqlque chose. Ce style de thé va bien pour coocooner bien au chaud chez soi...

Un retour qui se fait aussi sur de nouvelles bases techniques : après avoir exploré le "doser très fort-infuser assez court" et être passé ensuite au "doser modérement- infuser très longtemps", je cherche actuellement à réunir dans un compromis les apports de ces 2 orientations techniques opposées... L'objectif est d'avoir une infusion très fragrante et détaillée au nez, tout en ayant une bouche ronde intense... recherche d'équilibre, de compromis, de "voie du milieu", de balance entre les composantes... asssez "asiatique" comme idée...
Bref, ça va vers le " Doser assez fort - infusuer assez longtemps", MAIS ni trop ni trop peu...

Alors, recherche dans cette direction:

- Doser "abondamment", mais pas trop, disons que le thé doit bien occuper l'espace sans être à l'étroit...7 gr pour la théière "branche de pin" de 14 cl, une bonne moyenne - 4,5 à 5 gr pour un Zhong

- Infuser relativement longtemps pour le dosage, mais ni trop ni trop peu... L'objectif est d'infuser suffisament pour faire sortir un max de notes aromatiques tout en conservant une clarté expressive qui laisse une place aux notes les plus délicates. Donc pas trop, sinon on écrase un peu les parfums les plus délicats par des notes un peu lourdes... Suffisament longtemps pour faire sortir les sucres et arrondir la bouche (mais pas trop sinon on alourdi un peu trop la liqueur, ce qui la fait aussi perdre en vivacité et la rend un peu terne, sans éclat...) 1'25 à 1'50 suivant le thé pour un début (ou ce qu'on souhaite comme réglage) une bonne fourchette pour un compromis... >>

mercredi 25 août 2010

Théière Watanabe Tozo


Il y a quelques temps, je faisais part dans ces pages de mon souhait de me séparer d'une très belle théière réalisée par Monsieur Watanabe Tozo, un très talentueux potier japonais utilisant de la terre rouge de Sado... C'est toujours d'actualité. Mais comme, entre-temps, les prix de vente de ces théières ont fortement diminué, et que je ne souhaitais pas la brader à un prix très inférieur à ce qu'elle m'a couté, la perspective de lui trouver un acquéreur est devenue de plus en plus illusoire... Je ne souhaitais pas descendre en dessous des 180 euros, ce qui reste assez proche des prix actuels ( l'origine, elle coutait 28.000 JPY...)

De plus en plus résigné à l'idée de devoir la garder, je l'ai souvent utilisée avce des thés verts japonais. Et je dois avouer, que dans ce domaine de comptétances, c'est difficile de trouver mieux. Les résultats sont très intéressant... Je trouve qu'il y a une belle affinité entre les verts japonais et les Théières Watanabe Tozo... Toutefois, pour mon style de consommation de verts, sa contenance de 13 cl est un peu réduite. Un modèle un peu plus grand (20 cl) aurait mieux convenu... Je serais assez partant, si ça intéressait quelqu'un, de l'échanger contre un modèle plus grand du même potier (on ne sait jamais ...)


vendredi 2 juillet 2010

vendredi 23 avril 2010

Magnolia





































On parle parfois pour décrire certains thés (en général des Dan Cong) de parfum de magnolia
En allant visiter une collection d'une quarantaine de variétés de cette plante, une constatation s'imposait: toutes ont un parfum différent - certaines plus citronnées, d'autres plus miéllées, certaines fraiches, d'autres encore écoeurantes, certaines se rapprochent du Jasmin, d'autres de la rose, certaines vont vers la fraise écrasé ou des notes plus confites... Ce n'est donc pas si simple... A noter aussi que la plupart de hybrides (celles qu'on voit dans les jardins) ne sentent rien de spécial. Pour avoir les plus beaux parfums, il faut aller chercher les variétés botaniques (rares), comme celle en photo ci dessous:



Magnolia Kobus var. Boréalis

(Magnolia du Japon)







Le Jardin Botanique National de Belgique

mardi 5 janvier 2010

De l'art de gérer sa "cave à thé"









L'univers des thés natures de qualité offre une diversité de goût quasiment infinie: type de cultivar utilisés, mode de fabrication, terroir, condition climatiques de la récolte...
Le monde du thé représente un univers d'expérience inépuisable et un des multiples plaisirs qu'offre cette boisson est justement cette possibilité de varier les plaisirs.
J'aime pouvoir adapter mon choix thé à mes envies, à mon humeur, à un imaginaire du moment, à une ambiance, à un état d'esprit, ou encore, bien souvent, à la météo du jour ou à la saison.
Ce sont bien souvent ces circonstances morales ou envirronementales qui vont déterminer ce que j'ai envie de boire... Etablir de telles correspondance demande une certaine expérience de la fréquentation... Certains thé colent mieux que d'autres à certaines circonstances... Parfois, on aime aussi se faire surprendre par l'inconnu en s'aventurant dans des territoires mal connus... D'autres fois, on aura envie d'une approche plus méthodique visant à la connaissance plus approfondie du produit, on cherchera à faire des comparaisons de série (un de mes grand fantasme en matière de thé serait d'acheter un jour la série complète des Zhi Lan Xiang de la M3T pour les comparer...)
Finalement, plus on va prendre goût au thé et se passionner, plus on aura envie d'avoir à sa disposition uns petite "cave" dans laquelle on pourra piocher suivant son désir du moment.
La manière de composer la carte de notre salon de thé personnel représentera donc assez vite un enjeu crucial nécessitant un peu de stratégie et de planification.
Je passe beaucoup de temps à réfléchir à la manière d'organiser mes stocks: assurer une certaine diversité tout en évitant d'avoir trop de choses en même temps pour ne pas avoir des paquets qui s'éternisent au fond du placard trop longtemps - aussi, avoir trop de thés conduit à un certain éparpillement qui ne permet pas de bien connaître chaque produit en profondeur (c'est un fréqentant régulièrement un même thé qu'on apprend le mieux à découvrir tout ses secrets).
Au niveau diversité, si trop de choix conduit à un éparpillement du regard, bien souvent, c'est par leur confrontation les uns aux autres que les thés se laissent comprendre pour ce qu'ils sont véritablement. La diversité donne plus d'acuité au regard mais comme dit la proverbe, " qui trop embrasse, étreind mal"... alors, tout est question de juste mesure.
C'est donc tout l'art de composer "sa carte" avec un certain équilibre et modération... Ainsi, on fera varier les familles de thé, et les terroirs: bleu-verts de faible oxydation à moyenne, Wu Yi Yan Cha, Dan Cong, miéllés, Pu Er... Au sein d'un groupe de thé particulièrement apprécié, on pourra aussi chercher à avoir une certaine représentativité de la diversité: variation de fabrication ou de culivar (par exemple, avoir des Dan Cong fruités et fleuris, ou des Rochers peu torréfiés et très torréfiés), avoir des entrées de gamme pour une consommation régulière et des grands crus pour les grandes occasions...
Au final, avec cette objectif d'assurer une certaine diversité de choix sur base de tels critère (famille, fabrication, cultivar, terroir, grade) on se retrouve vite avec beaucoup, beaucoup de thé... Et beaucoup trop si on tient compte de budgets à respecter...
Il y a aussi l'art de prévoir comment va évoluer le stock dans une perspective dynamique. Par exemple, je mets 3 ans à vider une boite de 100 gr de Pu Er, entre 1 et 2 ans pour la même quantité de miéllé taiwanais, par contre, si je ne me modère pas un peu, je vide une boite de Dan Cong en quelques semaines... Ce qui fait que je me retrouve toujours à court de Dan Cong alors que les mêmes miéllés s'accumulent dans le placard depuis un bail...
Je crois qu'en ce qui me concerne, j'aurais intérêt à me focaliser d'avantage sur certaine famille que j'affectionne particulièrement: Rochers et Dan Cong. C'est quand même avce ceux-là que je m'éclate le plus...
Ce qu'il y a aussi malheureux dans cette histoire de stock, ce sont tout les thés qu'on a été tenté d'acheter par curiosité, "juste pour voir", et qui se sont finalement révélés très médiocres ou ennuyeux... je ne compte plus tout les paquets de thés que je ne compte pas boire et qui s'accumulent dans des cartons. Récemment, j'en ai liquidé une bonne partie, et c'était assez jouissif... Mais heureusement, avec l'expérience, on achète de moins en moins de conneries...
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Et vous? Comment gérez vous votre "cave"? Quels sont les critères qui entre en considération au moment de faire vos achats? Cherchez-vous aussi à trouver un équilibre dans les référence qui compsent votre "cave" ou est-ce un peu le produit du hasard des circonstances?