vendredi 26 septembre 2008

Flânerie pré-automnale





Les premières touches annonciatrices de l'automne qui s'approche... les surpenantes couleurs des myrtillers, les jeux de la lumière jaunâtre de la fin de l'été sur les feuillages...



Les perles de la rosée matinale sur les délicats pétales de roses aux superbes parfums....






Les brumes matinales et les belles odeurs fraiches qui montent de la terre...




Et finalement, la lumière de l'astre...


Voilà pour le moment! Les dégustations de thé continuent dans le silence et la contemplation...

mercredi 10 septembre 2008

Kung Fu Cha # 1



Prochainement, je vais passer quelques jours durant lesquels je n’aurai pas la possibilité de faire du thé dans des conditions optimales (entendez : sans mes théières favorites ni avec mes meilleurs thés). Rien que d’y penser, cela m’ennuie déjà. C’est vous dire à quel point je suis accro… Bon, cela me fera du bien un peu de repos, ainsi que de revenir à des choses plus simples.

Face à cette perspective, j’ai eu envie de me faire une dégustation qui soit vraiment mémorable : un très grand thé préparé dans les conditions les plus rigoureuses, et avec un dosage un peu hors normes par rapport à mes habitudes … L’idée m’a trotté dans la tête toute l’après-midi : que faire et comment ?
Alors plutôt que de passer ma soirée à faire du Qi-gong dans mon école de Kung-Fu du Dragon d’Or, j’ai préféré rentrer chez moi pour m’adonner à un tout autre genre de Kung-Fu…

Aussi, il faut que je vous dise que, pour l’instant, je suis en pleine recherche technique concernant ma pratique du Kung-Fu Cha : quels sont les meilleurs paramètres pour réussir un thé en Kung Fu cha ? Quelle quantité mettre et la laisser infuser combien de temps ?Quel est le bon équilibre entre la quantité et les temps ?
J’ai décidé de m’attaquer méthodiquement à cette question pour trouver les paramètres qui me satisfont le plus, ou du moins observer comment un thé se comporte sous une certaine configuration de paramètres… Ces derniers temps, je ne fais plus de compte-rendus analytiques mais je « travaille » sur le thé un peu comme un scientifique dans un laboratoire : j’essaie 4, 5, 6, 7, 8 grammes d’un thé avec certaines durée, ensuite, je réessaie les mêmes quantité avec des temps sensiblement différents, plus long ou plus court.
Finalement, cela est assez amusant à faire. Et cela suscite plein de questions : est- ce que deux liqueurs de concentration identique obtenues avec des paramètres différents auront-elles des caractères identiques, et en quoi vont-elle différer ? Je tenterais de vous présenter mes résultats dans quelques temps…

Par ailleurs, j’ai souvent entendu dire que la « véritable méthode authentique » du Kung Fu Cha, telle qu’elle se pratique dans le Fujian et le Guangdong, utilise une très grande quantité de thé - en gros, pour des feuilles torsadées on remplit au minimum les deux tiers du récipient d’infusion. D’autres part, je constate aussi que certains amateurs de thé qui tiennent des blogs, comme MarshallN, Cloud, ou encore Toki, utilisent tous des dosages assez importants… Je vous conseille d’ailleurs de jeter un oeil sur les récents articles de Toki ( My favorite teablog in english) et sa méthode de dégustation détaillée par le Kung Fu Cha ("what is detail tasting?", il vous faudra lire d'autres articles plus anciens pour réellement comprendre…). Voir aussi le très intéressant blog de Phyll qui a aussi essayé l'expérience de Toki






Bref, en rentrant chez moi, j’étais très partant pour tenter une « expérience de l’extrême » en utilisant un très gros dosage… Juste pour voir… Mais franchement, je n’avais pas trop d’idée précise sur la dose à mettre pour avoir un « gros dosage »…


Comme j’avais le goût pour un bon Yan Cha, je me suis dirigé vers une boite de Da Hong Pao n° 5 millésime 1996 de la Maison des Trois Thés. Ma dernière boite de « Rochers ». Un fond de boite d’ailleurs ! Je pèse le contenu : 13 grammes…
Mouais, comment diviser cela en deux parties? J’ai l’habitude de doser entre 6 et 7 grammes pour ma théière de 12 Cl, mettre 8 ou 9 grammes me laisse une dose bien trop petite pour faire quelques chose de sympa la prochaine fois, et c’est se condamner à finir cette boite de thé d’une manière qui ne me laissera sans doute pas un très bon souvenir (en plus, que ce thé ne m’avait pas trop emballé, du moins si je le compare aux autres DHP de cette Maison…)

Face à cette équation peu soluble, je me suis finalement décidé à mettre ces 13 grammes de thé dans ma petite Yixing de 12 cl….

Et , très franchement, je ne l’ai pas regretté un seul instant !!!

Le résultat est superbe. Des infusions très détaillées et analytiques, puissantes et pures, une très belle et longue présence en bouche… J’ai pu percevoir certaines subtilités de ce thé que j’avais jusqu’ici ignorées.
Quatre années que je tente de pratiquer le Kung Fu Cha avec une certaine satisfaction, mais je crois qu’aujourd’hui je viens de comprendre un truc…

Avec un tel dosage (et une telle qualité de thé) les infusions sont inépuisables en nombres… A l’heure où j’écris ces ligne, je suis bien loin d’en avoir fini…

Encore une petite précision pour finir ce billet: il va de soi que pour réussir ses infusions avec un tel dosage, il est necesssaire de faire les premières infusions ultra-courtes. On remplit la théière, on dépose la bouiloire, on vide la théière. C'est très simple en fait. Même pas besoin de compter...
Aussi, il est nécessaire d'utiliser un thé de très haute qualité pour que la méthode donne tout son bénéfice. J'avais fait un essai précedement avec un Shui Xian 1 et le résultat ne m'avait pas emballé... Comme cette technique met en évidence la complexité et les subtilités, il faut un thé qui ait une certaine complexité à offrir...


Cette expérience m'a aussi rappelé un billet de Christophe-Jeancarmet dans lequel il nous expliquait que le Kung Fu Cha c'est très simple: " c'est à fond et à fond! Point" !!!


lundi 1 septembre 2008

Xishi

Voilà les photos toutes fraiches, faites il y a quelques minutes, montrant ensemble mes théières de forme Xishi... La Taiwanaise de Yang Wen Ji rencontre sa cousine Chinoise...


La forme de théière appelée "Xishi" est une des plus courante. C'est une de mes préférées.
A la fois moderne et intemporelle, simple et fonctionnelle, je trouve que c'est une des formes les plus réusssie parmis les formes "classiques" des théières.
Ce qui est intéressant ici, c'est de voir que la reproduction d'une "forme classique" n'interdit pas la créativité du potier. Au contraire, il y a une place pour le tour de main de l'artiste qui va donner une personnalité unique à la pièce réalisée.
On peut comparer la réalisation des détails de ces théières: les courbes du corps, l'arrondit de l'anse, le bec verseur, la boule du couvercle... chacun de ces détails essentiels témoigne d'une individualité et donne un caractère singulier et attachant à la pièce.
J'ai aussi mis sur une des photos une troisième xishi, celle-là faite en grande série, d'une manière qui doit, je suppose, être assez industrielle vu le nombre d'exemplaires de cette théière qu'on peut voir sur la blogosphère... Elle n'a pas le même charme, cela se voit tout de suite, c'est un peu comme voir une Ferrari garée à coté d'une bagnole ordinaire...
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