vendredi 29 août 2008

Théières: le souci du détail...











Les théières de potier ont toutes un petit je-ne-sais-quoi qui les rendent uniques et tellement attachantes, fascinantes, séduisantes...
Celles qui sont abordables sont pourtant loin d'être parfaites dans leur éxecution, mais il y a dans ces théières un souci pour le détail qui témoigne d'un travail artisanal fait avec amour...

P.S.

Le dragon de l'avant dernière photo se trouve dans le fond intérieur de la dernière théière. C'est le genre de détails, un peu secret, qui me plait bien... Pourquoi mettre un dragon à l'intérieur d'une théière ??? Faut-il y voir une quelquoncque symbolique liée au Dragon et/ou des raisons performatives à caractère magique...

16 commentaires:

geneviève meylan a dit…

en effet si elles ne sortent pas d'un moule elles seront toutes UNIQUE !
belle teinte et surtout j'aime beaucoup la forme de la branche de pin !

Philippe a dit…

>> "qui témoigne d'un travail artisanal fait avec amour..."

Puisses-tu avoir raison !!

emmanuel a dit…

Ce que j'aime dans la première théière que tu présentes, et qui est difficile à rendre à l'écran, c'est son poids. Elle est assez lourde et vraiment agréable à manipuler.

Par ailleurs je me souviens qu'elle avait très bien traité le RG3 (wuyi) que nous avions bu ensemble. Tu l'utilises toujours avec les rochers?

Thomas a dit…

c'est vrai que le poids est assez impressionnant, et un peu hors-norme,même pour ce type de terre. Les parois sont épaisses, elle pèse dans les 200 gr... la terre est donc très dense, elle fait un son métallique.
Parfois j'ai l'impression que cette théière a été blindée, à l'épreuve des balles... c'est du lourd!

Personellement, vu le poids, je ne la trouve pas spécialement agréable à manipuler, sutrout lorsqu'elle est remplie (elle est enocre plus lourde). Mais la terre est superbe, de la vraie zhuni provennant d'une des mines les plus fameuses pour cette terre m'avait-on dit. Un nom de lieu-dit un peu bateau pour la Chine, quelques chose du genre "montagne jaune" ou bien "phoenix ou Dragon jaune", je ne sais plus, mais c'est mis sur ses innombrables Sceaux, cachets et signatures du dessous (Ils sont identiques à la Peau de Poire de Jeancarmet-Christophe)

Je l'utilise toujours avec des Rochers ou des choses qui en sont proches.
En fait, comme celle avec la signature est un peu plus souple et cuite à plus basse température (ce que je déduis de son son plus grave), j'utilise surtout celle-là pour les Rochers bien torréfiés ou les viellis. Elle leur donne beaucoup de moelleux et de longueur en bouche tout en gardant beaucoup de détails, elle est aussi un peu plus petite...
Pour le moment, j'oriente donc plus celle avec la branche de pin vers des oxydations/torréfactions plus intermédiares, comme ce ROU GUI 3.
j'y fait aussi du SHUI XIAN de TAIWAN, TGY 4... J'ai aussi testé du beauté académique 1, il est superbe dans cette théière. Ces expériences étaient interessnate vu que pour ces type de Thés j'utilise surtout la xishi de Yang Wen Ji, j'ai pu un peu comparer...

J'ai envie d'essayer encore d'autres choses dans cette théière (Qi lan, Dong Ding...), pour voir comment elle travaille...
En fait, je suis toujours dans une phase de découverte avec elle, mais je pense qu'elle va rester dans les thés torréfiés.

@ Emmanuel,
Avant hier, je redegustais mon Da Hong Pao de derrière les fagots, et je me disais qu'il faudrait que je t'y fasse gouter dans une de mes théières avant qu'il n'y en ai plus dans la boite... Je commence seulement à bien dompter la bête!

emmanuel a dit…

Quel DHP? Le vieilli?

Anonyme a dit…

non, le numéro 2

Anonyme a dit…

la dernière est ta taïwanaise Yang Wen Ji ? Je ne la reconnais pas sous cet angle...

Thomas a dit…

non, ce n'est pas ma taiwanaise YWJ, mais sa cousine de Chine continentale...

A l'occasion je ferai une photo de ces deux théières ensemble, c'est très intéressant de le voir l'une à coté de l'autre...

Thomas a dit…

le dragon sur l'avant dernière photo se trouve à l'intérieur de cette petite Xishi...
c'est tout propre, comme un sous neuf, car elle venait d'être décullottée au stéradent quand j'ai pris la photo... (on voyait à peine le dragon avant ce nettoyage)

Anonyme a dit…

en effet l'anse, si elle fait penser aux tombants bombés qui donnent du mouvement au vide dedans le demi-ovale de Yang Wen Ji, est plus lourde, plus présente. Le léger dénivellé entre le couvercle et le corps n'est pas du Yang Wen Ji "tout craché". Le bec Yang Wen Ji a une ligne plus courbe, et semble s'arrêter délibérément avant la fin. Son petit ventre fait au bas une poignée d'amour que ne fait pas une Yang Wen Ji ronde.

Mais ça y fait penser. Et puis rien n'est figé, les caractéristiques des rondes Yang Wen Ji ne sont pas "définitives", si tant est qu'elles existent.

En tout cas elle est très mignonne, j'aime bien sa rondouillardise. Je trouve qu'il y a beaucoup d'humour dans l'anse, grossie autant que faire se peut, à la limite de la proportion. Regardez d'ailleurs tous les appendices (anse, bec, top de couvercle) : ils ont tous une dégaine qui vise à trancher sur l'équilibre des masses, ils sont un peu provoc. non ?
C'est une petite théière "classique" mais toute gaie, elle a son petit côté Vivienne Westwood !

si tu as d'autres vues d'elle, des mises en scène pourquoi pas ?... n'hésite pas à les poster, ça fera des heureux :)

Anonyme a dit…

on se croise. stéradent ? argh. enfin si ça marche et que ça ne tue pas...

je ne savais pas que l'on mît des motifs dedans les théières : tu fais bien de le préciser (faudrait le dire dans le billet, ça vaut le coup). Il est terrible le dragon ! très BD.

Thomas a dit…

Flo, bien vu ton analyse du style YWJ

c'est vrai qu'on reconnait facilemnt son tour d emain lorsqu'on avu quelques pièces réalisées par elle.

Cependant, cela ne se voit pas sur les photos que j'en ai montré, mais ma YWJ est assez ventrue, elle a les "hanches" assez larges...

Le Stéradent, faut bien y passer dans certains cas, c'est préférable à la crasse chinoise...
Sur ce genre de terre ultra dure et très peu poreuse, je n'ai eu aucun problème même juste après, faut juste très très bien rincer, bouillir, faire infuser du thé quelques fois pour absorber les odeurs chimiques...

Par contre je n'oserai pas essayer avec des terres plus "buveuses" (ce qui ne veut pas dire plus poreuse) comme la YWJ dont la texture "rugueuse" de l'intérieur retient plus, ni avec des "terres épuisées" plus souples...

Anonyme a dit…

Thomas, tu m'avais demandé la traduction de ton seau sous le thé. La chinoise que je connais m'en a fait parvenir des éléments parcellaires, mais c'est marrant,lorsque j'ai fait des traducs pour Philippe, c'est la même chose avec les 2 chinois que je cotoie !

A gauche : yi chen zhi ; yi chen c'est un nom, zhi signifie fabrique

A droite, on a successivement san (trois), xiao (petit), pan (moitié) et luo (descendre) ; mais elle n'est pas sure pour xiao.

En espérant que d'autres qui lisent le chinois pourront compléter ...

Thomas a dit…

merci denis pour cette lecture.
Pas évident de comprendre le sens de ces mots...

Anonyme a dit…

de rien ; mais effectivement avec xiao le sens est bizarre... Lorsque je la verrai de nouveau, je lui demanderai de vérifier... Ravi de t'avoir rencontré de visu !

Thomas a dit…

Merci Denis pour ces recherches!
Oui, c'était sympa de se retrouver entre amateurs...

Je publierais à l'occasion les photos de mes sceaux de théières, j'en ai une c'est quasi un roman tellemement il y a des inscriptions au dos -:))

je serai curieux de savoir ce que cela raconte...
Madame Tseng m'avait dit qu'on pouvait y lire le nom de la mine d'où provennait la terre mais je ne me souviens plus du terme qu'elle a employé.